Mon histoire
un parcours guidé par la lumière
BIOGRAPHIE
Nathalie Sapin est une artiste née en 1964.
A 17 ans, ayant l’opportunité de partir en tournée avec des amis musiciens,
elle découvre le métier d’éclairagiste.
A 23 ans, elle rejoint une compagnie de danse où elle propose des conceptions
lumière qui intègrent la projection de diapositives faites “maison” à base de
pigments, peinture vitrail, gélatines et colle.
A 25 ans c’est la naissance de sa fille, elle arrête les tournées et s’intéresse
sérieusement à la photographie. Dans un premier temps, elle se consacre
uniquement au développement noir et blanc. Elle installe un laboratoire et
développe les photographies d’une artiste bresilienne. Par la suite, elle emprunte un
appareil photo, installe son studio et expérimente la prise de vue avec ses sujets
favoris, les corps, la lumière.
Elle se contitue un book, puis choisit une formation professionnelle en alternance.
Durant deux ans, elle apprend le métier d’artisant photographe à la chambre des
Métiers de Nîmes.
En 1996, Nathalie Sapin obtient son Brevet Technique de Métier.
De 1995 à 2006, elle anime un atelier photo, au fur et à mesure elle conçoit une
méthode pédagogique individualisée, où la technique est au service de la création.
Durant plus de dix ans elle transmet le virus photographique à des personnes de tout
âge en insertion professionnelle.
En parallèle, elle diffuse ses photographies argentiques sous forme d’installations,
ses diapositives sont projetées en fondu enchaîné. Elle est invitée à collaborer avec des
musiciens, comédiens, poètes, danseurs. Ses performances sont présentées à
l’étranger ( Casablanca, Ouarzazate, Alger ).
A 42 ans, elle intègre l’ EMCAM, école de cinéma à Marseille.
2007, suite à la formation, elle se consacre à la production de films en lien avec
la danse et l’architecture. Elle collabore avec plusieurs compagnies de théâtre sur
une série de créations vidéo intégrées à la mise en scène.
2011, elle collabore en tant que directeur artistique à la production, la réalisation
et le montage d’un long métrage de fiction Franco –Chinois “Cendre”. Elle découvre
Hong Kong, Macao, Pékin.
2012, elle est invitée par la société K11 pour présenter une installation video
architecture à Shanghaï.
2014 elle est scripte sur un court métrage à Paris, puis sur un long métrage “ La Isla
de Perejill”au Maroc.
Mars 2016, la galeriste Sophie Julien qui lui donne une carte blanche pour exposer
la série “ Bestiaire”.
2017 Réalisation de la série photographique et du film OBTA.
Juillet 2018 : Réalisation vidéo, série photo et formation pour Lyvia Cairo Coach Ecrivaine, Porto, Portugal.
Septembre 2018 : Photographies, vidéo, festival CLIMAX suivi d'un Workshop de 3 semaines pour accompagner les élèves du Lycée Edgar Morin à Darwin, Bordeaux.
Décembre 2018 : Exposition de la série Photo OBTA au Lieu Multiple à Montpellier.
Mars 2019 : Présentation des séries photo et vidéo aux adolescents option Art au lycée Henri IV.
Dans le cadre du projet d'éducation culturelle de la compagnie Là-Bas Théâtre à Béziers préparation et animation d' atelier photo sur le thème du corps au travail.
Depuis 2010, Nathalie Sapin a rejoint le réseau "Hors-Lits" actes artistiques en appartements. Elle les organise à Béziers et présente ses productions dans plusieurs villes du réseau ( Barcelone, Sête, Paris, Aix en Provence, Bordeaux, Lyon ).
Mon premier rendez-vous avec la photographie :
je devais avoir 4 ans. Mon père, occupé par son travail, rentrait tard le soir,
nous devions dîner sans lui, régulièrement je refusais de manger.
C ‘est ma grand-mère qui un jour trouve « le truc ». Elle pose juste devant
mon nez, sur la table de la cuisine, la photo de mon père. Je fixe ce bout de
papier supportant son portrait, il était là, avec moi et mon chagrin
instantanément envolé. Littéralement hypnotisée par son image, je me suis
mise à dévorer mon assiette, les yeux rivés sur cet être adoré, de peur que la
seconde suivante, il disparaisse.
Deuxième déclic, j'ai 23 ans :
Je participais à une formation vidéo et son, j’avais choisi de filmer les
les travaux en cours d'un cabinet d'architectes. C’est sur un chantier de
construction que j’ai découvert la joie d’avoir l’oeil derrière un viseur.
J’ai eu la sensation de voir le monde pour la première fois.
C’est aussi à ce moment là que je développe ma première photographie en
noir et blanc.
Le moment où j’ai vu l’image apparaitre dans le bain révélateurs m’a
rendu hystérique. Je m’en revenais pas, aucun doute possible, il
s’agissait bien de « magie ».
Je me suis emparée de ce rituel. J’ai installé mon propre labo dans la salle
de bain, et j’ai développé nuit après nuit, les images de la photographe
Arlinda Mestre.
J'ai commencé la photographie en autodidacte,
j'expérimentais la lumière de studio avec mes amis artistes.
Je me souviens de la première fois où j’ai photographié une danseuse, je
pensais que l’appareil me permettrait de traverser le corps, et qu’au travers
de la chair, y serait révélé les secrets de l’âme. Ce n’est absolument pas ce
qui s’est passé sur la pellicule…Ne sachant pas qu’une distance minimum
par objectif était nécessaire pour faire la mise au point, j’ai obtenu 36 fois la
même image archi flou!
Malgré ma passion et mon désir de réussir de beaux clichés, j'étais
consciente de l'écart entre ce que je voyais au moment de la prise, et ce que
je l'obtenais sur mes photos. Elles ne retranscrivaient pas ma vision
première. J'étais soumise à la chance du débutant : ballottée entre de belles
surprises et la répétition des mes erreurs. La technique demeurait " langue
étrangère". A ce stade, je prends conscience que c' est un métier.
Bien décidée à progresser, j'ai choisi une formation professionnelle, à la
Chambre de Métiers de Nîmes, section photographie.
Mon book sous le bras, je me suis présentée au Directeur : Bonjour, voilà ce que je fais,
mais je ne sais pas le faire, je ne sais pas pourquoi je réussis, ni pourquoi je rate.
J'aimerai comprendre la technique et devenir photographe. C 'est de cette
manière que j'ai fait le lien entre ce que j'avais déjà découvert, les connaissances
qui me faisaient défaut, et que je devais acquérir pour progresser.
Quelque temps plus tard, alors que j'étais encore en formation professionnelle,
se présente l'opportunité d'animer un atelier photo. J'étais sur un nuage,
mais très vite une petite voix au fond de moi me dit : oh! mon dieu!!!
qu'est ce que tu vas leur apprendre? Tes professeurs ont 40 ans d'expérience!
La réponse immédiate : je vais leur apprendre les raccourcis, mettre en lien
mes erreurs d’autodidacte et les solutions techniques. Simplifier, clarifier, les
notions essentielles transmises avec beaucoup de générosité par mes professeurs.
Durant plus de dix ans, j’ai enseigné la photographie, j’ai développé une
pédagogie à la carte. Au fil du temps j’ai trouvé des mots simples pour expliquer de manière légère et amusante ce qui m’avait posé tant de problème.
La technique est au service de la création : le but est d’exprimer ses
émotions et de les partager au travers d’images.
Lorsque je me suis intéressé à la vidéo, j’ai aussi expérimenté en autodidacte,
puis j’ai suivi des cours à l'EMCAM école de cinéma, Marseille.
Pour les films, les vidéos, la technique est au service de l’histoire.
Cela fait 30 ans que je fabrique des images, en noir et blanc, en couleur, en
argentique, en numérique.